Journal du 22 août 2021 - Quand joie et chagrin cohabitent

Publié le 22 Août 2021

Journal du 22 août 2021 - Quand joie et chagrin cohabitent

Aujourd'hui, l'envie d'écrire me reprend. Elle n'avait pas vraiment disparu, mais les aléas de la vie ont fait que j'ai eu besoin de faire  une pause. On ne fait pas toujours ce que l'on veut, mais bien plus souvent ce que l'on peut. 

 

Cette dernière année a été riche en émotions,  certaines merveilleuses, d'autres ont contraire très difficiles. Mais c'est justement cela la vie! Si nous ne vivions que de bons moments, nous finirions par ne plus savoir les apprécier...

 

 

 

Les réseaux sociaux: quelle belle invention! Quand on sait s'en servir... J'ai découvert grâce à eux que l'on pouvait faire de merveilleuses rencontres. 🥰😍😊 La vie peut nous réserver de sacrées surprises quand on s'y attend le moins. Pour moi, ce fut un week-end de mi-octobre: une publication sur un groupe Facebook pour les amoureux du Golden Retriever. Quelques échanges et la certitude que le destin m'envoyait ce à quoi je ne croyais plus: un enfant,  une fille et en prime deux petits-enfants! 🥰😍😊 Les mois ont passé et le lien qui nous unit mon mari et moi à notre fille de cœur n'ont fait que s'approfondir.  

 

Aujourd'hui, je remercie le Créateur pour ce don précieux et merveilleux, d'autant plus que cette année n'allait pas m'épargner. Depuis maintenant un an et demi, nous sommes tous confrontés à une saleté de virus...

 

 

Nous avons beau prendre toutes les précautions possibles : masques, gestes barrière,  nul n'est à l'abri. Pourtant, ma famille et moi, comme tant d'autres pensions à tort que le virus ne nous atteindrait pas, faisant tout ce qu'il faut pour nous protéger. Les premières personnes, les seniors commençaient à se faire vacciner. C'est là que ... PAF! Mon père a fait une chute dans la rue. De bons Samaritains sont venus l'aider à se relever. Il portait un masque, les autres non. Une semaine plus tard, il était aux soins continus, intube et plongé dans le coma. Il nous quittera six semaines plus tard... 

 

 

Après le choc du décès, outre le chagrin et un sentiment d'irréalité, ma principale réaction fut une gigantesque colère ! Colère contre ceux qui avaient repoussé la date de vaccination de mon père (il aurait dû déjà être vacciné), contre les autorités suisses fédérales, cantonales et municipales qui n'ont pas rendu le port du masque obligatoire à l'extérieur et surtout contre ceux qui se sont approchés de mon père pour l'aider sans être masques ! Depuis près d'un an, ils connaissaient  pertinemment les risques ! Quand on refuse de porter un masque, on se tient à distance des personnes à risques! Et quelqu'un de 80 ans est à risques. J'avoue avoir même pensé un moment porter plainte pour homicide par négligence contre X et contre les autorités. Ensuite, je me suis dite que, vivant en France, ce n'était peut-être pas la solution idéale. Je ne peux m'empêcher par contre d'espérer que ceux qui ont contaminé mon père aient eux aussi été endeuillés par le Covid-19. Ce serait un juste retour des choses. 

 

 

Rien ne m'avait préparée à la perte d'un parent. J'ai pourtant vu partir de nombreuses personnes de ma famille (grands-parents, oncles, tantes...), mes beaux-parents, un ex- beau-frère et ma meilleure amie. On a beau savoir que ça doit arriver un jour, on n'est jamais prêt ! La sensation est particulière: l'impression qu'une partie de l'enfant qui est en nous est mort lui-aussi. On a un sentiment d'irréalité totale tour en sachant que c'est bien réel.  J'avais l'impression d'avoir été parachutee dans une autre dimension, comme dans certaines séries de science-fiction ! Très bizarre ce jeu de sensations contraires... On se demande aussi quotidiennement combien de temps ça va durer. Les experts disent tous que la durée minimale d'un deuil est d'un an. Ça peur sembler très,  très long!

 

Ensuite, il y a aussi le fait d'être endeuillé en période de pandémie, avec couvre-feu à 18h et, dans mon cas, coïncidant avec un confinement ! Punaise! Que c'est dur à vivre! Pas moyen d'aller boire un café,  se faire un resto ou un cinéma pour se changer les idées ! En prime, le journal télévisé qui chaque soir en remet une couche, nous rabâchant sans cesse Covid, hôpitaux,  malades, décès... Au point que certains jours, j'en suis arrivée à boycotter les informations! Je ne sais pas ce qu'en pensent les autres personnes ayant perdu un être cher durant cette période, mais je ne suis certainement pas la seule à croire que c'est beaucoup plus difficile de faire son deuil dans ces conditions. 

 

Au bout de deux mois,  je suis sortie de cette phase d'irréalité. La colère s'est apaisée. Mes journées sont plus sereines. Le plus dur reste encore et toujours le coucher. Malgré la fatigue de la journée, les souvenirs refont surface. Il faudra sans doute du temps pour arriver à se passer définitivement de somnifères. Au début, c'était tous les jours; maintenant c'est 2-3 fois par semaine. 

 

Souvent les catastrophes se suivent : ce fut aussi cas cette fois-ci : pas moins de six décès depuis le début de l'année ! Mon père fut le 4ème. Ça fait beaucoup !

 

Notre réconfort durant cette période difficile fut et reste toujours notre fille de cœur. Je ne sais pas ce que nous serions devenus sans elle. Le lien entre nous est devenu si fort que nous avons décidé de légaliser les choses. 

 

 

Le dossier est bientôt complet et pourra être remis au tribunal compétant. 

 

J'avoue que j'ai hâte que ce soit effectif et ne suis pas là seule. Avec un coup de pouce de là-haut,  l'adoption pourra peut-être être effective avant la fin de l'année,  ce qui terminerait celle-ci en beauté. 🙏🙏🙏 Encore un peu de patience... Je commence à y être habituée ! 

 

 

 

 

Rédigé par Christiane

Publié dans #Journal de bord, #Pensées

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A
Coucou,<br /> <br /> Merci pour ce beau partage. <br /> Tout de bon.<br /> A bientôt.<br /> Bises
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C
Merci à toi. Bisous